Le plan d’action complet pour faire respecter vos droits en tant que passager aérien (et être indemnisé !)

Voici le tableau (et il n’est pas rose) : vous avez eu la belle idée de faire un trajet en avion. Et vous avez bien fait ! Le hic ? C’est qu’il y a eu un imprévu de taille. Votre vol a été annulé, retardé, ou même surbooké. Le genre d’imprévu frustrant qui met en l’air (c’est le cas de le dire) tout votre voyage. Conséquence : vous avez perdu du temps et de l’argent. Mais attendez, tout n’est pas perdu pour autant ! Car en tant que passager aérien, vous avez des droits. Eh oui, le droit des passagers aériens est là pour protéger les voyageurs dans votre situation. Si vous le connaissez, vous pourrez obtenir gain de cause et être indemnisé, Et cela, indépendamment de votre lieu de résidence ou de la compagnie aérienne qui vous a fait voyager.

Bon, on doit vous avouer qu’il y a un (autre) hic : naviguer dans les méandres du droit aérien est plutôt complexe. Surtout quand il s’agit de comprendre précisément quels sont vos droits en tant que passager aérien. Par exemple, la plupart des voyageurs ignorent totalement ce qu’est le règlement européen 261/2004. C’est aussi votre cas ? Lisez la suite (à moins que vous ne soyez un professionnel du juridique aérien : dans ce cas, tant mieux pour vous !).

Cet article prend la forme d’un plan d’action, étapes par étapes, pour vous guider dans la compréhension de vos droits aériens suite à un vol perturbé. Et surtout : pour que vous obteniez l’indemnisation qui vous est due. Vous allez voir que des solutions et recours existent pour vous aider à faire valoir ces droits (même en cas de refus de la compagnie aérienne). Allons-y !

Tables des matières

Introduction En cas de vol retardé En cas de vol annulé En cas de refus d’embarquement En cas de grève En cas de problèmes bagages Comment se faire indemniser Questions fréquentes
Avant de commencer : quel a été le problème concernant la perturbation de votre vol ?

Les droits des passagers aériens varient énormément selon le type de problème rencontré. Alors avant de plonger au cœur de chaque situation, clarifions ensemble la nature de la perturbation que vous avez rencontrée lors de votre vol. Vous pourrez ainsi aller lire directement la section de notre guide qui vous intéresse.

En matière de vol perturbé, vous pouvez être confronté à :

  • Un retard de vol (situation n°1) : votre avion a décollé ou atterri avec un retard plus ou moins important.
  • L’annulation de vol (situation n°2) : votre vol a été purement et simplement annulé par la compagnie aérienne.
  • Un refus d’embarquement (situation n°3) : vous n’avez pas pu monter à bord en raison d’un manque de places disponibles (on appelle ça le surbooking).
  • Une grève a affecté négativement votre vol (situation n°4) : à cause d’un mouvement social, vous n’avez pas pu voyager dans les conditions initialement prévues.
  • Un problème de bagages (situation n°5) : vos bagages ont été perdus, endommagés ou retardés.

Vous avez identifié le type de perturbation dont vous avez été victime ? C’est un bon début. Vous comprendrez plus facilement vos droits et les démarches à suivre pour obtenir une compensation. Rendez-vous dans la section correspondante ! :-)

Situation n°1 : Quels sont les droits des passagers aériens en cas de vol retardé ?

Vous vous demandez quels sont vos droits en cas de retard de vol ? La réponse dépend de l’endroit où vous avez voyagé ! Que vous soyez en Europe, aux États-Unis ou ailleurs dans le monde, vos droits en tant que passager aérien ne sont pas les mêmes. Rassurez-vous : on vous guide pour découvrir les spécificités de vos droits selon votre destination.

Vous êtes protégé par le règlement européen si vous voyagez dans l’UE

Super nouvelle pour les voyageurs européens : depuis 2004, si vous décollez d’un aéroport de l’Union Européenne, vous êtes protégé grâce au Règlement (CE) nº 261/2004 du Parlement européen et du Conseil (CE 261).

Que dit la loi européenne selon ce fameux règlement ? Eh bien, elle vous garantit une assistance et une indemnisation en cas de retard particulièrement long, de refus d’embarquement ou d’annulation de vol.

Et ce n’est pas tout ! Si vous arrivez en Europe depuis d’autres horizons, ce règlement peut également vous protéger (sous certaines conditions).

Quelques précisions sur le Règlement (CE) nº 261/2004

Concrètement, quand est-ce que les règles de l’UE sur les droits des passagers entrent en jeu ? Voici les cas où le règlement s’applique à vous :

Si vous volez à l’intérieur de l’UE (peu importe si la compagnie aérienne est basée dans l’UE ou ailleurs dans le monde], vous êtes couvert.

Si vous atterrissez dans l’UE depuis un pays hors UE sur un vol d’une compagnie aérienne de l’UE, bingo, vous êtes également protégé.

Si vous partez d’un aéroport de l’UE vers un pays hors UE (avec n’importe quelle compagnie aérienne, UE ou non], vous êtes toujours sous l’aile protectrice de l’UE.

Et dernier point, mais non des moindres : si vous n’avez pas déjà reçu des compensations ou assistances pour des soucis de vol selon la législation d’un pays non membre de l’UE durant votre voyage, les règles de l’UE peuvent prendre le relais.

Mais attendez, l’espace aérien européen, c’est plus large que vous ne le pensez ! Le CE 261 couvre aussi :

L’Islande, la Norvège, et la Suisse : ces voisins proches de l’UE sont aussi sous l’aile protectrice du CE 261.

La « région ultrapériphérique » : pensez aux destinations exotiques comme la Guyane française, la Martinique, Mayotte, Guadeloupe, l’île de la Réunion, Saint-Martin, Madère, les Açores et les îles Canaries. Oui, elles font aussi partie du club !

Mais attention, il y a des exceptions : la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie française, Saint-Barthélemy et Saint-Pierre-et-Miquelon, bien que territoires français, ne sont pas couverts par l’UE. Pour le CE 261, ils sont considérés comme des "États tiers". Un petit détail géographique qui a toute son importance !

Ces règles sont votre parachute doré pour un voyage tranquille, vous assurant que vous avez des droits à faire valoir. Et qui dit droit, dit souvent indemnisation. Justement, parlons-en!

Règlement européen : de combien pouvez-vous être indemnisé en cas de retard ?

Et parlons indemnisation : avec CE 261, si votre vol accuse un retard de plus de 3 heures, vous pouvez prétendre à une compensation en euros. Son montant dépendra de 2 choses :

  1. Le temps que vous avez attendu.
  2. La distance totale de votre vol.

Pour plus de clarté, nous vous résumons ci-dessous les différents cas possibles, avec le montant de l’indemnisation correspondante.

Note importante : ces montants sont susceptibles d’évoluer dans le temps (en fonction de l’évolution du droit européen sur le sujet ).

Distance Moins de 3 heures 3–4 heures Plus de 4 heures Jamais arrivé
Tous les vols de 1 500 km ou moins
- €
250€
250€
250€
Les vols dans l’UE de plus de 1 500 km
- €
400€
400€
400€
Les vols extérieurs à l’UE entre 1 500 km et 3 500 km
- €
400€
400€
400€
Les vols extérieurs à l’UE de plus de 3 500 km
- €
300€
600€
600€

Dès qu’il y a plus de 3 heures de retard de vol, vous avez, en principe, le droit d’être indemnisé.

Nous disons en principe, car le règlement européen ne couvre pas les éventuelles "circonstances extraordinaires" (expression générique qui couvre un ensemble de cas uniques, imprévisibles et indépendants de la volonté du transporteur).

Précision importante : seule l’heure d’arrivée effective de l’avion fait foi en cas de demande d’indemnisation. Autrement dit, c’est l’heure exacte à laquelle l’avion arrive devant la porte d’embarquement et procède à l’ouverture des portes.

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D’autres dédommagements lors d’un retard d’avion ?

Avec le règlement CE 261, les retards d’avion pourraient (presque) avoir un côté positif. Voici d’autres avantages que les voyageurs européens peuvent obtenir en cas de retard:

  • Si vous optez pour un autre vol sans frais supplémentaires, préparez-vous à être choyé avec des prestations supérieures. Et si vous voyagez en classe inférieure, attendez-vous à un remboursement partiel pour le désagrément.
  • Si votre vol accuse un retard supérieur à 5 heures, vous avez le droit à être réacheminé sur un autre vol si vous préférez (au lieu de rester sur celui qui est retardé). Et c’est vous qui choisissez !
  • Si vous devez patienter, la compagnie aérienne doit s’occuper de vous, Rafraîchissements, restauration, communications. Un hébergement peut même être offert (selon la durée d’attente, la distance du vol et le lieu],

La loi européenne impose aux compagnies aériennes d’informer leurs passagers de l’évolution de la situation (relative au retard) et de leurs droits. Chaque transporteur doit donc partager ces informations sur ses comptoirs d’enregistrement (dans chaque aéroport depuis lequel il opère).

Quelles sont les normes internationales en cas de retard de vol ?

Imaginez un super-protecteur qui veille sur vos droits en tant que passager aérien international. C’est un peu le rôle de la Convention de Montréal , un accord signé par plus de 120 pays (y compris par les stars de l’aviation que sont l’Europe et les USA). Depuis 2003, cette convention vous donne des ailes, même en cas de retard de vol !

Si votre vol international joue les retardataires, vous n’êtes pas sans recours. Vous pouvez réclamer une indemnisation pour les désagréments subis (comme le coût d’une réservation d’hôtel non remboursable que vous avez dû payer à l’avance).

Mais attention : comme pour les règles européennes, la Convention de Montréal a ses limites et ne couvre pas les  éventuelles "circonstances extraordinaires".

Et si vous êtes vous-même un retardataire dans l’âme (comme votre vol !], sachez qu’il y a une limite pour agir. En effet, pour faire valoir vos droits, vous avez jusqu’à 2 ans à compter de :

  • La date prévue de votre arrivée.
  • La date à laquelle votre avion aurait dû atterrir.
  • Ou la date réelle d’atterrissage (si elle est différente],

Alors, gardez un œil sur le calendrier et n’oubliez pas de réclamer ce qui vous est dû ! ;-)

Cas spécifique : Que se passe-t-il si vous voyagez du Royaume-Uni vers un pays de l’UE ?

Attention, changement de cap depuis le 1er janvier 2021 ! Si votre vol depuis le Royaume-Uni vers l’UE est assuré par une compagnie britannique ou d’un pays hors UE, les règles européennes sur les droits des passagers aériens ne s’appliquent plus.

Mais, bonne nouvelle, si votre vol du Royaume-Uni vers l’UE est piloté par une compagnie aérienne de l’UE, les règles de l’UE restent en vigueur. Oui, même après le 1er janvier 2021 ! Sauf, bien sûr, si vous avez déjà reçu des compensations ou bénéficié de prestations sous la législation britannique.

Cas spécifique (bis) : Que se passe-t-il si vous voyagez des USA vers un pays de l’UE ?

Aux États-Unis, les droits des passagers face aux retards de vol sont plus restreints. Là bas, la décision d’offrir une compensation, c’est à chaque compagnie aérienne de la prendre. Mais il y a une exception qui vaut le détour : si votre vol est retardé sur la piste, que ce soit pour le décollage ou l’atterrissage, les choses changent. Si votre avion reste cloué au sol avec tous ses passagers à bord, après 2 heures d’attente, préparez-vous à être "chouchouté" : repas, boissons, accès aux toilettes, et même une assistance médicale si nécessaire. C’est le minimum pour rester coincé sur le tarmac !

De plus, vous serez tenu au courant de la situation toutes les 30 minutes, histoire de ne pas rester dans le flou. Et si le retard atteint 3 heures (ou 4 heures pour les vols internationaux], l’avion devra retourner à sa porte d’embarquement. À ce stade, vous avez le droit de descendre (sauf si des contrôles aériens ou de sécurité sont en cours).

Situation n°2 : Quels sont les droits des passagers en cas de vol annulé ?

Voici une règle d’or pour les globe-trotters : si votre vol est annulé pendant que vous voyagez à travers l’Europe ou sur des lignes internationales, vous êtes sous le bouclier protecteur du droit des passagers aériens. C’est un peu comme avoir une assurance pour votre voyage dans les airs !

Mais attention, si votre vol est annulé sous le ciel étoilé des États-Unis, la situation change. Les droits des passagers aériens y sont un peu plus... minimalistes. Par ailleurs, certains pays jouent leur propre partition nationale en matière de lois pour les passagers aériens.

Quels sont vos droits si le vol est annulé au sein de l’UE ?

Quand votre vol est annulé lors dun voyage dans l’Union Européenne, le règlement CE 261 vient là aussi à votre secours ! Il vous "couvre" de la même protection que pour les vols retardés (n’hésitez pas à aller lire la section précédente de cet article], vous offrant ainsi un droit de prise en charge similaire.

Zoom sur les situations couvertes par le CE 261 en cas d’annulation :

Annulations annoncées moins de 14 jours avant le départ ? Le CE 261 entre en action, sauf si la compagnie vous propose déjà une alternative répondant à ces critères :

  • Vous êtes notifié 7 à 13 jours avant votre départ, pour un vol partant moins de 2 heures avant l’horaire initial et arrivant moins de 4 heures après l’horaire prévu.
  • Vous êtes notifié moins de 7 jours avant, pour un vol partant moins de 1 heure avant l’horaire prévu et arrivant au plus tard 2 heures après.

Attention : les "circonstances extraordinaires", les "problèmes techniques" et les éventuelles "circonstances opérationnelles" ne déclenchent pas le super pouvoir du CE 261 si elles respectent les critères de réacheminement mentionné ci-dessus.

Combien pouvez-vous toucher en cas d’annulation de votre vol ?

L’indemnisation oscille entre 250 € et 600 €. Elle est calculée en fonction de :

  • La distance de votre voyage.
  • La durée totale du retard.
  • L’espace aérien utilisé (vol interne ou externe à l’UE).

Et si vous dites "non merci" au vol de remplacement ? En tant que passager aérien, vous avez droit à :

  • Un remboursement intégral de votre billet.
  • Une indemnisation financière (entre 250 € et 600 € donc).
  • Un billet retour vers votre point de départ, si nécessaire.

Par ailleurs, vous pouvez demander à être placé sur le premier vol disponible pour votre destination, ou obtenir un nouveau billet pour une date ultérieure de votre choix (sous réserve de disponibilité).

En résumé : les conditions d’éligibilité en cas de vol annulé

Vol au départ d’un aéroport situé dans l’Union Européenne, quelles que soient la nationalité du transporteur aérien et la destination finale

Ou bien vol international à destination de l’Union Européenne, la Norvège, l’Islande ou la Suisse si la compagnie aérienne est européenne

Annulation imputable à la compagnie aérienne et non à un événement extraordinaire

En résumé : les montants d’indemnisation en cas de vol annulé
Distance Moins de 2 heures 2-3 heures 3–4 heures Plus de 4 heures Jamais arrivé
Tous les vols de 1 500 km ou moins
125€
250€
250€
250€
250€
Les vols intra-UE de plus de 1 500 km
200€
200€
400€
400€
400€
Les vols hors UE de 1 500 km - 3 500 km
200€
200€
400€
400€
400€
Les vols hors UE de plus de 3 500 km
300€
300€
300€
600€
600€

Calculez votre indemnité en cas de vol annulé

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Quels sont vos droits si le vol est annulé à l’international (hors UE) ?

Hors de l’Union Européenne, vous entrez dans une zone où vos droits de passager aérien prennent leur envol. Tout comme pour les vols retardés, si votre vol est annulé, vous pouvez réclamer une indemnisation pour les tracas causés par cette annulation. C’est vraiment du cas par cas en fonction du pays et de la compagnie aérienne concernée.

Et attention aux fameuses "circonstances extraordinaires" (encore elles !). Si votre vol est annulé à cause des imprévus qu’elles couvrent, votre droit à l’indemnisation pourrait s’évaporer. C’est important de garder cela en tête avant de préparer vos valises pour l’international !

Situation n°3 : Quels sont les droits des passagers en cas de refus d’embarquement (surbooking) ?

Le refus d’embarquement (plus connu sous le nom glamour de "surbooking" ou "overbooking" pour les anglophones) est une épine dans le pied des voyageurs aériens. Imaginez : vous avez votre billet, mais l’avion affiche complet ! La raison ? Plus de billets vendus qu’il n’y a de sièges. C’est un peu comme une partie de chaises musicales où la musique s’est arrêtée trop tôt pour vous.

Que vous soyez sur le point de monter à bord ou que vous soyez gentiment refoulé, les règles du jeu changent selon votre emplacement géographique. Le surbooking a ses propres lois et règlements, et ils varient selon l’endroit où vous vous trouvez lorsqu’on vous annonce que votre siège a... disparu.

Quels sont vos droits en cas de surbooking lors d’un vol au sein de l’UE ?

Là encore, dès lors qu’on parle de refus d’embarquement dans l’UE, c’est le règlement CE 261 qui est le chef d’orchestre (nous l’avons abordé plus en détail dans la première section de cet article).

Bien sûr, il ne joue que pour les refus involontaires. En clair, si vous êtes refusé à bord et que ce n’est pas de votre faute, vous pourriez recevoir une indemnisation (et pas l’inverse).

Pour être éligible :

  • Soyez ponctuel à l’embarquement.
  • Ne causez pas de soucis de sécurité ou de santé.
  • Ayez tous vos documents de voyage et d’identité en règle.

Combien ça "rapporte" un refus d’embarquement dans l’UE ?

La règle européenne est claire sur le sujet. Les montants d’indemnités vont de 250 à 600 € (ces montants sont susceptibles d’évoluer dans le temps) :

  • 250 € pour les trajets de moins de 1 500 km.
  • 400 € pour les vols intracommunautaires de plus de 1 500 km et pour les autres vols entre 1 500 et 3 500 km.
  • 600 € si vous volez au-delà de 3 500 km.

En plus de ces indemnités, vous avez aussi le droit de choisir un autre vol ou de modifier votre itinéraire pour atteindre votre destination.

Information importante (ne passez pas à côté !) : si la compagnie aérienne joue au jeu du surbooking, elle doit vous payer l’indemnisation directement à l’aéroport, juste après vous avoir annoncé que vous ne monterez pas à bord.

D’autres dédommagements lors d’un surbooking dans l’UE ?

Vous avez les mêmes droits qu’en cas de retard ou d’annulation du vol : vous faire rembourser votre vol, prendre un autre vol et bénéficier d’une prise en charge (avec parfois des prestations en plus, selon la situation).

En résumé : les conditions d’éligibilité en cas de refus d’embarquement

Vous n’étiez pas en retard au moment de l’embarquement

Vous étiez en mesure de présenter tous vos documents de réservation et d’identité

Vous ne représentiez pas un problème de sécurité ou de santé

En résumé : les montants d’indemnisation en cas de refus d’embarquement"
Distance Moins de 2 heures 2-3 heures 3–4 heures Plus de 4 heures Jamais arrivé
Tous les vols de 1 500 km ou moins
125€
250€
250€
250€
250€
Les vols intra-UE de plus de 1 500 km
200€
200€
400€
400€
400€
Les vols hors UE de 1 500 km - 3 500 km
200€
200€
400€
400€
400€
Les vols hors UE de plus de 3 500 km
300€
300€
300€
600€
600€

Calculez votre indemnité en cas de refus d’embarquement

Calculez votre indemnisation
Quels sont vos droits en cas de surbooking lors d’un vol à l’international (hors UE) ?

Comme dans les cas de retard et d’annulation de vol, vous pouvez lever le drapeau de la réclamation pour être indemnisé pour les désagréments causés. C’est en quelque sorte un lot de consolation (financière) si on vous refuse l’accès à bord de votre avion. Là aussi, c’est du cas par cas en fonction des pays et des compagnies aériennes concernés (les possibilités sont quasi infinies).

Cependant, gardez à l’esprit que les scénarios de "circonstances extraordinaires" sont toujours de la partie. Ils jouent les trouble-fêtes et excluent tout droit de votre part à recevoir une indemnisation.

Cas spécifique : Quels sont vos droits en cas de surbooking lors d’un vol américain ?

Si vous vous retrouvez face à un surbooking et qu’on vous refuse l’accès à bord, la compagnie aérienne américaine n’a pas d’autre choix que de sortir son carnet de chèques (vous allez voir qu’il est plus gros que dans d’autres pays).

Vous êtes concerné si :

  • Votre vol domestique est géré par une compagnie américaine et relie deux villes des USA.
  • Vous prenez un vol international qui décolle des USA.

Combien pouvez-vous espérer ? Entre 675 $ et 1 350 $, selon :

  • Le décalage entre votre heure d’arrivée prévue et l’heure réelle d’atterrissage.
  • Votre accord pour être réacheminé ou modifier votre itinéraire.
  • Si vous êtes sur un vol domestique ou international.

Un bonus financier non négligeable qui pourrait bien adoucir l’amertume d’un embarquement refusé aux USA !

Situation n°4 : Quels sont les droits des passagers aériens en cas de grèves ?

Qu’elle soit à l’initiative des pilotes, du personnel de bord ou des salariés de l’aéroport, la grève aérienne peut transformer votre voyage en un véritable casse-tête. Que ce soit en France ou ailleurs, ces mouvements sociaux sont souvent synonymes de retards ou d’annulations de vols. Et d’une énorme frustration pour les passagers ! Mais qu’en est-il de vos droits dans tout ce chaos ? Eh bien, cela dépend là encore de votre emplacement géographique.

Quels sont vos droits si votre vol est perturbé par une grève d’avion dans l’UE ?

Selon le règlement européen EC 261 (encore lui !], les compagnies aériennes doivent indemniser les passagers pour les désagréments causés par une grève qu’elles n’ont pas pu éviter. En bref, si une grève au sein de la compagnie aérienne bouleverse votre vol au départ de l’UE, vous pouvez toucher une indemnisation (jusqu’à 600 €, on y revient dans un instant).

Dans quels cas pouvez-vous prétendre à une indemnité de grève (dans l’UE) ?

Vous êtes éligible à une indemnisation si vous êtes dans l’une de ces 6 situations :

  • Votre vol a été perturbé par une grève du personnel de la compagnie aérienne.
  • Le vol a été retardé d’au moins 3 heures ou annulé moins de 14 jours avant le départ.
  • Le vol partait de l’UE ou était assuré par une compagnie aérienne de l’UE à destination de l’UE.
  • Vous aviez une réservation confirmée.
  • La perturbation a eu lieu dans les 3 dernières années.
  • Vous avez pris un vol de remplacement avec une heure d’arrivée significativement différente.

Dans quels cas vous ne pouvez pas prétendre à une indemnité de grève (dans l’UE) ?

Vous n’êtes PAS éligible si vous êtes dans l’une de ces 3 situations :

  • La compagnie aérienne a fait tout son possible pour éviter le désagrément (preuves à l’appui)
  • La grève était hors de son contrôle, comme les grèves des contrôleurs aériens, des bagagistes ou du personnel de sécurité aéroportuaire.
  • La grève est causée par mouvements sociaux (relatifs à une instabilité politique) spécifiques au pays concerné.

Combien pouvez-vous toucher en indemnités de grève cas de vol perturbé dans l’UE ?

Voici les montants de l’indemnisation de grève à laquelle vous pouvez prétendre pour un vol perturbé dans l’UE :

  • Vols courts (< 1500 km) : 200 €.
  • Vols moyens (1500 à 3500 km) : 400 €.
  • Vols longs (> 3500 km) : 600 €.
Quels sont vos droits si votre vol est perturbé par une grève d’avion à l’international (hors UE) ?

La Convention de Montréal entre en jeu dès lors que votre vol implique un pays signataire. Si la grève est liée à la compagnie aérienne (c’est-à-dire hors de cas d’exception évoqués juste avant dans la partie sur l’UE], vous pouvez alors réclamer :

  • Le remboursement des frais occasionnés par le retard ou l’annulation à cause de la grève (hébergement, repas, transport).
  • Le coût d’un nouveau billet si le transporteur ne peut pas vous acheminer à temps.
  • La compensation pour toute perte financière due au retard ou à l’annulation (nuits d’hôtel perdues, excursions manquées, etc.).
Situation n°5 : Quels sont les droits des passagers en cas de problèmes de bagages ?

Au contraire des autres situations décrites, les problèmes de bagages (qu’ils soient perdus, endommagés ou en retard) sont gérées sous un seul et même parapluie réglementaire. Et cela que vous voyagiez en Europe ou à travers le monde. A noter que certaines exceptions peuvent exister (comme dans le cas spécifique des USA que nous allons vous détailler).

Quels sont vos droits s’il y a un problème de bagages lors d’un vol international (UE et hors UE) ?

Selon la Convention de Montréal (encore elle !], qui régit les droits dans 120 pays (y compris l’UE et les USA], les péripéties de bagages peuvent mener à une indemnisation (à hauteur des dommages occasionnés) :

  • Bagage abîmé ? Si vos valises (en bagage ou en soute) souffrent des mains de la compagnie aérienne, elle doit les réparer ou les remplacer.
  • Bagage en retard ? Si vous devez payer pour remplacer un objet qui se trouve dans votre valise retardée, gardez vos reçus : la compagnie doit rembourser ces achats de secours.
  • Bagage perdu ? Si après 21 jours, votre valise n’est pas retrouvée, elle est considérée comme définitivement perdue et la compagnie doit vous indemniser pour la valise et son contenu (à condition que vous puissiez prouver leur valeur).
Cas spécifique : Quelle est la réglementation américaine concernant les problèmes de bagages aux US ?

Comme souvent, aux États-Unis, les règles changent un peu. Pour les vols internationaux partant des USA, rien ne change, la Convention de Montréal s’applique (comme détaillé jsute avant). Mais pour les vols domestiques avec des compagnies américaines, c’est la loi US qui prend le relai.

Tout comme la Convention de Montréal, les bagages endommagés, retardés ou perdus sont dans le radar de la législation américaine. La différence ? En cas de problème, c’est à vous de négocier l’indemnisation avec la compagnie aérienne. Sans assurance supplémentaire (prise lors de l’enregistrement], le plafond est de 3 500 $.

Comment faire pour obtenir une indemnisation (ou au moins une compensation financière) à cause d’un vol perturbé ?

Vous subissez un vol annulé, retardé ou surbooké ? Vous vous demandez comment faire pour transformer ces tracas en indemnisation pécuniaire (parce que les excuses, ça ne suffit pas toujours) ? Suivez le guide pour faciliter vos démarches et dialoguer efficacement avec la compagnie aérienne responsable de vos soucis.

La méthode longue et compliquée

Déjà, pensez à collecter un maximum d’informations relatives à l’incident qui a affecté négativement votre trajet aérien. Prévenez le plus tôt possible votre compagnie aérienne de la situation (idéalement, avant même de quitter l’aéroport !).

Et surtout, gardez précieusement tous les documents suivants (sans eux, vos chances d’être indemnisés un jour sont de... zéro) :

  • Votre carte d’embarquement.
  • Les reçus de vos bagages enregistrés.
  • Les factures des dépenses engendrées.
  • Tout autre document que vous jugerez utile pour faire valoir vos droits auprès de la compagnie.

À savoir : l’indemnisation est toujours à la charge de la compagnie aérienne. Mais attention, obtenir cette indemnité est très souvent un parcours semé d’embûches. Avant que la compagnie ne se décide à vous verser une indemnité financière, il peut s’en passer du temps ! Un temps que vous allez passer à échanger avec le personnel de la compagnie (mails et téléphone) et à envoyer des documents adminstratifs (si vous les avez tous bien conservés).

Il vous faudra aussi prouver que vous êtes dans votre bon droit, ce qui est loin d’être évident quand on ne s’y connais pas. Comme le montre cet article, le droit des passagers aériens est aussi complexe qu’opaque.

Bref, vous l’avez compris, obtenir une indemnisation en cas de vol perturbé est aussi long que fastidieux. C’est pourquoi la plupart des voyageurs se découragent et finissent par abandonner leur démarche (les compagnies le savent très bien). Les plus déterminés et chanceux finissent parfois par recevoir une indemnité partielle (inférieure à ce qu’ils auraient légalement dû recevoir).

Heureusement, il existe aujourd’hui une autre option...

L’alternative rapide et facile (quelques clics suffisent)

Et s’il existait une alternative sans prise de tête pendant des heures ? C’est là que Delayed Flyer entre en scène pour simplifier votre vie (et vous aider à être indemnisé !).

Nous sommes des spécialistes du droit des passagers aériens. Que vous ayez subi une annulation, un retard ou un surbooking sur votre vol, ou un problème de bagages, ou même une grève aérienne, nous gérons pour vous toutes les démarches administratives liées à votre demande d’indemnisation. Et nous vous tenons informé de vos droits de passager aérien.

Avec vos données de réservation, il vous suffit de faire une simulation rapide sur notre site. Quelques clics suffisent pour savoir si une indemnité financière vous attend.

  • Vous êtes éligible ? Nos experts juridiques prennent le relais, gérant votre demande du début à la fin, jusqu’à ce que la compagnie aérienne sorte son chéquier.
  • Et si votre demande n’aboutit pas ? Notre service est sans frais (oui, ça veut dire totalement gratuit pour vous !). 

Dans les deux cas, vous êtes gagnant.

Faites-vous indemniser rapidement et sans effort !

Calculez votre indemnisation
Une petite FAQ pour terminer notre guide sur le droit des passagers aériens
Comment faire si la compagnie aérienne refuse de rembourser ?

Dans le cas où la compagnie aérienne refuse de vous rembourser, plusieurs options s’offrent à vous. La médiation est souvent la première étape, permettant de trouver un accord à l’amiable entre les deux parties en échangeant avec la compagnie (preuves à l’appui).

Si vos démarches n’aboutissent pas, vous pouvez engager une action judiciaire. À condition d’attendre longtemps et d’engager des frais, vous pourriez potentiellement obtenir des dommages et intérêts en plus de l’indemnisation (seulement si vous obtenez gain de cause).

Comment obliger une compagnie aérienne à rembourser ?

Pour contraindre une compagnie aérienne à rembourser, plusieurs démarches sont possibles. La première étape consiste à adresser une réclamation écrite à la compagnie, en mentionnant clairement vos droits en vertu du règlement CE 261 ou de la Convention de Montréal (selon le cas). N’oubliez pas d’y joindre tous les documents nécessaires : billets, reçus, justificatifs de dépenses supplémentaires, etc.

Si la compagnie refuse de vous rembourser ou ne répond pas dans un délai de 2 mois, vous pouvez saisir la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) ou le Centre européen des consommateurs pour les vols au sein de l’UE. À condition de faire preuve de patience, ces organismes peuvent vous aider à faire valoir vos droits.

En dernier recours, vous pouvez engager une action en justice. Cela peut être fait via le tribunal de proximité pour les litiges inférieurs à 10 000 euros. Pensez à consulter un conseiller juridique avant d’entamer cette démarche.

Qu’est-ce que le règlement européen 261/2004 et à quels vols s’applique-t-il ?

Le règlement européen 261/2004 est une réglementation mise en place par le Parlement européen et le Conseil pour protéger les droits des passagers aériens en cas de refus d’embarquement, d’annulation ou de retard important lors d’un vol. Cette règlementation établit des règles communes en matière d’indemnisation et d’assistance des passagers dans ces situations.

Ce règlement s’applique aux vols suivants :

  • Tous les vols au départ d’un aéroport situé dans l’UE, quel que soit le transporteur.
  • Les vols à destination d’un aéroport situé dans l’UE, à condition que le transporteur soit basé dans l’UE.

Notez que ce règlement est susceptible d’évoluer dans le temps. Et qu’il ne s’applique pas aux vols au départ du Royaume-Uni vers l’UE assurés par un transporteur britannique ou d’un pays non membre de l’UE (à partir du 1er janvier 2021).

Quelles sont les conditions pour se faire rembourser un billet d’avion ?

Le remboursement d’un billet d’avion dépend de plusieurs facteurs. Certains cas courants incluent l’annulation ou le retard significatif de votre vol, dans ce cas, la compagnie aérienne est tenue de vous verser une indemnisation forfaitaire.

Des conditions spécifiques s’appliquent pour obtenir un remboursement. Par exemple :

  • En cas de retard, le remboursement n’est possible que si le retard est d’au moins 5 heures et que vous renoncez à votre voyage.
  • En cas d’annulation, le remboursement doit être fait dans les 30 jours suivant la réception de la demande.

Conditions peuvent varier selon que votre vol s’effectue à l’intérieur de l’UE, est assuré par une compagnie aérienne établie dans l’UE ou en dehors de l’UE, ou arrive dans l’UE en provenance d’un pays hors UE. Nous vous invitons à lire notre guide détaillé en allant directement consulter la situation qui vous concerne (plus haut sur cette même page).

Que faire si la compagnie aérienne responsable a fait faillite ?

Dans le cas malheureux où la compagnie aérienne (responsable du vol perturbé) a fait faillite, il est moins probable de recevoir une indemnisation. Tout n’est pas définitivement perdu pour autant !

Premièrement, si vous avez réservé votre vol via une agence de voyage, elle peut être tenue de vous proposer un vol de remplacement ou de vous rembourser. Deuxièmement, certaines cartes de crédit offrent une assurance voyage qui pourrait couvrir une telle situation. Il est donc recommandé de vérifier les conditions de votre carte bancaire.

Enfin, si la compagnie aérienne est toujours en activité (malgré sa déclaration de faillite], contactez-les directement pour obtenir des informations sur les options disponibles.

Plusieurs compagnies aériennes : qui est responsable ?

Les vols aller et retour sont considérés comme 2 vols distincts (même s’ils font partie de la même réservation). Il se peut alors que la compagnie qui assure le vol (le transporteur aérien effectif) soit différente de celle à qui vous avez acheté votre billet. Dans le cas où un souci surviendrait, c’est la compagnie qui assure réellement le vol (le transporteur aérien effectif donc], qui prend les responsabilités.

Dans le cas où une compagnie aérienne loue un avion (avec son équipage) à une autre compagnie, c’est la compagnie "locatrice" qui endosse le rôle principal et devient responsable du vol (selon les règles de l’UE n° 261/2004).

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